L’éducation, c’est payant
Mis à jour : 13 déc. 2019
Par Jonathan Fontaine, gestionnaire principal d'Universi-D

Certains pourraient croire qu’augmenter les connaissances et le savoir-faire des personnes vivant avec le diabète est une entreprise coûteuse et inutile. En réalité, il en est tout autrement.
En cette ère où, pour le meilleur ou pour le pire, tout se calcule en dollars, des chercheurs s’affairent à calculer les coûts de santé de groupes de personnes. Ceci inclut non seulement les médicaments, mais aussi tous les coûts relatifs aux visites médicales et éventuellement aux hospitalisations.
Que ce soit chez les personnes diabétiques de type 1 ou de type 2, dans tous les cas, les dépenses en santé engendrées par les personnes diabétiques ayant reçu de l’éducation sur l’autogestion sont moindres que celles de ceux qui n’en ont pas reçu. Combien moindre? Jusqu’à 40% moins!

L'un des facteur contribuant le plus aux dépenses en santé est évidemment les hospitalisations. Toutes les études recensées montrent une diminution du nombre
d’hospitalisations et de leur durée lorsque les personnes diabétiques reçoivent de la formation. Même chez les patients, qui au-départ, avaient un moins bon contrôle de leur diabète, le nombre de séjours à l’hôpital diminue avec l’enseignement.
Des chercheurs américains ont calculé sur une année les coûts de santé de différents groupes de personnes diabétiques de type 1. Les dépenses du groupe ayant participé à un programme d’éducation étaient moins élevées de 2300$ par personne par année que celles du groupe n’ayant reçu aucun programme éducatif. D’autres chercheurs ont évalué les dossiers médicaux de patients majoritairement diabétiques de type 2 et, dans ce groupe encore, ceux qui avaient reçu de l’enseignement étaient moins souvent hospitalisés et leurs dépenses en santé étaient 39% moins élevées que celles de ceux qui n’avaient reçu aucun enseignement.
L’accessibilité de l’éducation
Si l’éducation est si importante, pourquoi ne la prescrit-on pas davantage? L’éducation demande du temps, et le temps, c’est LA ressource qui manque cruellement dans le réseau de la santé. Notre recension récente montre une grande disparité dans l’offre de d’éducation à l’auto-contrôle entre les différentes régions. C’est pour pallier la faible disponibilité de l’éducation sur l'autogestion, surtout sur des thèmes plus pointus, qu’Universi-D a été lancée.

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